Le «diagnostic partagé» élaboré par le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie est presque prêt. Les 53 membres de cet organisme mis en place le 30 octobre sous la houlette de Bertrand Fragonard, ont reçu lundi soir un «projet de synthèse» de 19 pages, résumé des 120 pages du rapport et de ses 300 pages d'annexes. Ils devront soumettre leurs amendements au texte demain matin. Et, le 22 janvier, ils se réuniront toute la journée «jusqu'à minuit s'il le faut», leur a précisé Fragonard , pour mettre au point la mouture définitive qui sera remise le lendemain au ministre de la Santé, Jean-François Mattei.
Consensus. Le but de l'opération est d'obtenir un consensus aussi large que possible. Mais, à lire ce «projet de synthèse», dont Libération s'est procuré une copie, cela ne sera pas de tout repos. Car le document dresse un portrait sans complaisance des principaux dysfonctionnements du système (lire ci-contre). Et comme tous les acteurs de la santé et de la protection sociale sont représentés au Haut Conseil, les échanges pourraient être vifs.
Personne ne remet en cause la nécessité de préserver un système qui, rappelle Bertrand Fragonard, revient à «mobiliser 60 % des remboursements» pour permettre à «5 % des personnes» de faire face à des dépenses qu'elles seraient incapables d'assumer. Un principe de solidarité dont «on peut changer les paramètres, pas la logique», écrit-il.
Au premier rang de ces paramètres, il y a les recettes, et surtout la contribution sociale