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Libération

Le petit Nicolas ne tape plus les copains.

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En conférence de presse, Sarkozy a calmé le jeu dans sa lutte contre Chirac.
publié le 15 janvier 2004 à 22h00

Pas de cravate colorée ni de chemise à rayures. Pour sa conférence de presse «gaullienne» qui a réuni 250 journalistes hier, place Beauvau, Nicolas Sarkozy a fait dans la sobriété. Costume sombre, chemise blanche sur fond bleu siglée République française, drapeau bleu, blanc, rouge. Pendant plus d'une demi-heure, entre son directeur de cabinet, Claude Guéant, et son ministre délégué, Patrick Devedjian, il a égrené, plus sûr de lui que jamais, ses résultats en matière de lutte contre l'insécurité et ses projets pour l'année à venir. Sur son avenir personnel, il a été nettement moins prolixe. Dans le cadre solennel de la conférence de presse, diffusée à la télévision, il a soigneusement retenu ses coups contre le chef de l'Etat. Et préféré s'en prendre aux journalistes : «Tout ce qui est écrit sur moi n'est pas forcément parole d'évangile», s'est-il défaussé. S'il a organisé ce grand raout, ce ne serait donc pas pour faire de l'ombre à Jacques Chirac mais tout simplement parce qu'il s'agit d'«un exercice normal dans une démocratie». «Si cela cachait un malaise quelconque [avec l'Elysée], le secrétaire général du Conseil de sécurité intérieure ne serait pas là», a-t-il indiqué en désignant le préfet Philippe Massoni assis au premier rang. Subitement transformé en enfant sage de la Chiraquie, il a même expliqué à propos de la législation sur le voile, à laquelle il était opposé, qu'«il n'est plus temps de discuter de l'opportunité d'une décision qui a été prise par le Président