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Libération

Pas de quartier pour 20 quartiers.

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Le ministre s'est fixé comme objectif la reconquête des «zones de non-droit».
publié le 15 janvier 2004 à 22h00

La reconquête des «zones de non-droit», avant l'éventuelle conquête de l'Elysée. Tout est question de tempo pour Nicolas Sarkozy : «Je n'ai pas fini le travail qui m'a été fixé, a insisté hier le ministre de l'Intérieur. Je n'ai pas obtenu dans la durée les résultats qu'on m'a demandés.»

Après avoir détaillé le recul de la délinquance en 2003 ­ une baisse globale de 3,38 % ­, Nicolas Sarkozy a donc fixé, lors de sa conférence de presse, l'objectif pour 2004 : «De 3 à 4 % de baisse de la délinquance» et «une lutte sans merci contre les violences urbaines et l'économie parallèle». Pour se faire, le ministre de l'Intérieur a ébauché sa géographie sécuritaire pour l'année à venir : «Nous allons répertorier les vingt villes et les vingt quartiers les plus criminogènes, ceux dans lesquels les violences urbaines sont le plus fréquentes et où la gendarmerie et la police ont le plus de mal à pénétrer.»

Parmi les quartiers déjà fichés par le premier flic de France figurent le Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines) où le ministre de l'Intérieur s'était fait passablement chahuter en novembre, la cité Pierre-Collinet à Meaux (Seine-et-Marne), L'Ousse-les-Bois à Pau (Pyrénées-Atlantiques) où Nicolas Sarkozy avait déjà exhorté au mois de septembre les policiers à «ne pas reculer, pas même d'un centimètre, face aux voyous». S'y ajouteraient d'autres quartiers situés en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine mais aussi à Nice (Alpes-Maritimes), Vénissieux (Rhône), Strasbourg (Bas-Rhin),