Un apparatchik pur jus. Jean-Claude Mailly, appelé à succéder à Marc Blondel lors du prochain congrès de FO qui se tiendra du 2 au 6 février à Villepinte (Seine-Saint-Denis), est un pur produit du syndicat de l'avenue du Maine, siège de Force ouvrière dans le XIVe arrondissement de Paris.
«Général». Lunettes rondes d'intello, chevelure poivre et sel mal domestiquée, allure d'étudiant à 51 ans en mars, ce cadre de la Sécurité sociale qui a continué à s'élever dans la hiérarchie sans y avoir remis les pieds depuis qu'il est entré au service exclusif du «Général» (le surnom de Blondel), prendra la tête de la troisième confédération française sans avoir à livrer bataille. Marc Blondel lui a apporté le syndicat sur un plateau d'argent.
En 1981, lorsqu'il entre au bureau exécutif, le secrétaire général appelle auprès de lui ce nordiste, petit-fils et fils de militant FO. En 1989, Jean-Claude Mailly devient son plus proche collaborateur et en 2000, il le fait même monter au bureau confédéral, le saint des saints du syndicat. Une nomination qui fait grincer des dents en interne. D'autant que Marc Blondel ne masque pas son désir de voir celui-ci lui succéder le moment venu. Jean-Claude Mailly ne présente pourtant pas le profil type du militant syndicaliste. Il n'a jamais dirigé une union départementale, ni conduit une fédération. D'autres s'inquiètent encore de voir ce fidèle de Blondel, réputé proche des trotskistes lambertistes du Parti des travailleurs (PT), prendre un poids grandis