Il fallait que cela se sache : Francis Mer a «du plaisir» et de l'«enthousiasme» à la place qui est la sienne, c'est-à-dire au ministère de l'Economie et des Finances. Et il a saisi la première occasion de l'année, les voeux à la presse pour 2004, pour le faire savoir. Une manière de signifier qu'il gouttait peu de voir rapporter par les médias les confidences assassines de certains de ses collègues ministres ou de certains parlementaires, qui le verraient bien dégager de Bercy au premier remaniement venu.
Las, Francis Mer a fait un discours-programme de l'année comme s'il devait durer jusqu'au-delà de la Saint-Sylvestre. Ce n'est pas parce que la reprise pointe son nez, indique-t-il en substance, qu'il faut «s'arrêter de penser et de travailler». Et, joignant Alain Lambert (Budget) et surtout Nicole Fontaine (Industrie) à sa déclaration, le ministre de l'Economie et des Finances lance : «Vous pouvez compter sur notre énergie et notre détermination au service du pays.»
C'est que Francis Mer, en ce début d'année, est quelque peu rasséréné : l'hypothèque Alain Juppé, qui aurait guigné Bercy pour revenir au gouvernement, est levée, au moins pour le moment, le président de l'UMP indiquant mardi n'avoir «aucune appétence» pour les Finances. Et un proche de Mer de décrypter : «Il a l'habitude ; successivement, on a donné Douste-Blazy, Jacques Barrot et Nicolas Sarkozy comme successeurs. Et il est toujours là...»
Du coup, le ministre tente une sortie hors du champ clos de Bercy sur de