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Libération

L'UMP sans Juppé, casse-tête de la Chiraquie.

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Priorité: empêcher Sarkozy de prendre le parti si l'ancien Premier ministre est déclaré inéligible le 30 janvier.
publié le 19 janvier 2004 à 22h07

Qui dirigera l'UMP si Alain Juppé est condamné à une peine d'inéligibilité le 30 janvier dans l'affaire des emplois fictifs du RPR ? Lors de ses voeux à la presse, le 13 janvier, le maire de Bordeaux a été catégorique : dans ce cas, il se retirerait de la vie publique. Lorsque l'on «fait de la politique, il faut être élu, sinon cela n'a aucun sens», a-t-il affirmé. A la direction du parti, personne n'ose envisager ouvertement ce scénario. L'évoquer relève de «l'indécence, voire du crime de lèse-majesté», note un secrétaire national de l'UMP. Au siège du parti comme à l'Elysée, la mise hors jeu d'Alain Juppé s'apparente à un cauchemar. «S'il était condamné, ce serait pour "eux" un véritable séisme», confie un député proche du maire de Bordeaux. Pourtant, en coulisse, nombre d'élus et de cadres de l'UMP planchent déjà sur un éventuel «après-Juppé». Même chose à l'Elysée, où l'on réfléchit surtout à la meilleure manière de ne pas se faire rafler «le parti du Président» par Nicolas Sarkozy.

Cataclysme. Si l'ancien Premier ministre devait se retirer, c'est le vice-président de l'UMP, Jean-Claude Gaudin, qui assurerait l'intérim. «Candidat à rien», le sénateur-maire de Marseille envisage tout de même d'expédier les affaires courantes du parti durant quelques mois. Il en profiterait pour se remettre sur les rangs pour la présidence du Sénat, à laquelle Jacques Chirac lui a demandé de renoncer. En fait, il s'agirait de tenir le parti jusqu'au mois de novembre, date du renouvellement