Bombay envoyé spécial
Ce doit être l'air de l'alter made in India. Ou la douceur d'une soirée dans les jardins d'un hôtel ultrasélect. Ce dimanche soir, à 8 000 kilomètres des clivages droite-gauche, les politiques français rivalisent d'amabilité sur les vertus du Forum social mondial (FSM). Renaud Donnedieu de Vabres en est encore tout chose. Le sommet, souffle le député (UMP) d'Indre-et-Loire, est «un lieu formidable d'énergie et d'optimisme. C'était si merveilleusement organisé, si beau ; j'ai encore de telles images en tête»... Bref, «le FSM est un truc qui vous secoue en profondeur». De retour à Paris, il va tenter de faire passer le message auprès d'Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. Vibreront-ils devant ce plaidoyer «alter-UMP» ? «L'altermondialisme, s'éblouit le député, c'est le refus de la stérilisation des cultures, l'interpellation pour un monde régulé, un hymne à la vie...» Peut-être aurait-il dû reporter son rapport sur la mondialisation, sorti la veille du FSM, pour y intégrer de tels élans ? Non, il n'aurait pas «retouché», «à part quelques virgules», un texte initié par Edouard Balladur (Libération de jeudi), pas vraiment au vitriol, sur les «bienfaits mondialisation». «On a voulu jouer les contre-terroristes», élude-t-il.
Fondation. L'autre parlementaire de droite, Serge Lepeltier, sénateur du Cher, tient presque du vétéran du FSM. Il est passé par la case Porto Alegre et ne partage pas la vision «promondialisation» de son collègue. «J'ai une sensibilité mo