C'est un premier avertissement à l'adresse du président d'EDF et du gouvernement. Aujourd'hui, la CGT, FO et la CFDT appellent leurs adhérents à des initiatives locales pour lancer la bataille contre la privatisation programmée d'EDF et GDF. A Paris, un rassemblement est prévu près de Matignon. A Saint-Etienne, les électriciens devraient rétablir le courant à des familles privées d'énergie pour impayés. Et des agents passeront en plein jour l'électricité en tarif de nuit.
Le mouvement prévu aujourd'hui est surtout l'occasion d'alerter les Français sur la privatisation qui menace EDF et GDF. Aucune démonstration de force n'est cependant attendue. «Il s'agit de faire monter en pression progressivement le rapport social dans l'entreprise», explique la CGT. Et de toute façon, dans l'année à venir, les occasions de «sortir les troupes» ne manqueront pas.
Car François Roussely a réaffirmé qu'il espérait voir le changement de statut de son entreprise réglé avant le 1er juillet, date de l'ouverture des marchés de l'électricité à la concurrence. Le gouvernement pourrait, lui, choisir de prendre un peu plus de temps, quitte à transformer EDF d'abord en société anonyme plutôt fin 2004, avant une éventuelle cotation en Bourse. Une fois les élections régionales et européennes digérées. Trois mois de répit qui ne devraient pas être suffisants pour désarmer les syndicats. «Les directions d'EDF et GDF nous vendent le changement de statut de nos entreprises sans beaucoup de constance, explique