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Libération

Régionales : le PS affûte ses armes anti-FN

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Il dénonce la «démagogie sociale» de l'extrême droite et craint le débat sur le voile.
publié le 20 janvier 2004 à 22h09

Deux brochures contre un scénario catastrophe. Le PS a dévoilé hier deux argumentaires destinés à ses candidats aux régionales. L'un concerne les «vingt mois de recul du gouvernement Chirac-Raffarin», l'autre vise le FN et son «programme de régression sociale». Le premier résonne comme un espoir : celui d'engranger un vote sanction contre une politique qui «déstabilise la société salariale». Le second révèle une angoisse : celle de revivre un nouveau 21 avril, date de l'éviction de Jospin par Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2002. Les conditions d'un nouveau 21 avril «existent toujours», a d'ailleurs souligné le secrétaire national aux études, Alain Bergounioux, en citant la remontée du chômage ou la persistance de l'insécurité. Le porte-parole, Julien Dray, a évoqué un «risque majeur» de remake. La publication simultanée de leurs deux brochures résume la hantise qui habite les socialistes : se faire doubler par le FN qui tirerait électoralement davantage profit de la «politique de casse sociale» du gouvernement.

Décalage. Acteurs clés de ce scénario du pire, citées dès la troisième ligne du fascicule consacré au FN, les «catégories populaires». Alors que le FN se présente comme leur défenseur, elles ne «voient pas les dangers pour leur propre situation» contenus dans son programme «ultralibéral», prévient Bergounioux. Le coeur de l'argumentaire socialiste tourne donc autour de la «vision ultralibérale et néoprotectionniste» et de la «démagogie sociale» du parti