A chacun sa scène. Lundi soir, lors de la présentation de ses voeux dans son fief de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement et chef de file UMP pour les régionales en Ile-de-France, joue du piano face à un maigre public. Au même moment, à Nanterre, Nicolas Sarkozy parade à la tribune des voeux du conseil général des Hauts-de-Seine aux côtés du patron du département, Charles Pasqua, et, surtout, du président PS de la région, Jean-Paul Huchon.
Plomber. L'image est lourde de sous-entendus. «Je me réjouis des excellentes relations que nous avons eues avec la région», lance Pasqua à Huchon, coup de coude complice à l'appui. «J'ai l'impression que tous les gens présents ce soir pensent me revoir ici l'an prochain», confie Huchon. Si le duo Sarkozy-Pasqua voulait plomber la campagne de Jean-François Copé, il ne s'y prendrait pas autrement.
Quelques heures plus tôt, ce dernier avait reçu une lettre de Cécilia Sarkozy. Afin que ses enfants ne pâtissent pas «trop d'un début de carrière de leur maman», elle lui annonçait sa décision de ne pas figurer sur la liste UMP des Hauts-de-Seine. Ce que confirmait, hier, son époux Nicolas dans un entretien au Parisien : «Elle veut privilégier sa famille et le travail à mes côtés. C'est la raison pour laquelle elle ne sera pas candidate.» Dans un souci bien compris des intérêts de toute la famille, mari compris, Cécilia Sarkozy a estimé n'avoir rien à gagner aux côtés d'un candidat en difficulté dans les sondages.