Une chiraquienne succède à un chiraquien. Mis en examen dans une affaire de pot-de-vin, mercredi, Pierre Bédier a quitté le gouvernement. Mais il devrait retrouver très prochainement son fauteuil de maire de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Nicole Guedj, avocate de 48 ans née à Constantine, en Algérie, lui a succédé hier au secrétariat d'Etat aux Programmes immobiliers de la justice. Elle a effectué son baptême du feu en participant au séminaire gouvernemental qui s'est réuni dans la matinée à Matignon. «Je vais poursuivre sur sa voie, il a accompli un travail considérable», a-t-elle commenté.
Très active au Tapis rouge, le QG de campagne de Jacques Chirac lors de la présidentielle, Nicole Guedj avait été propulsée candidate aux législatives à Paris, en juin 2002, où elle avait été battue. Elle s'était ensuite vu offrir un poste de secrétaire nationale de l'UMP chargée des droits de l'homme. Bien décidé à assurer sa promotion, Jacques Chirac a fait d'elle, en juillet, un membre de la commission Stasi sur la laïcité.
Nicole Guedj est une nouvelle femme dans un gouvernement qui en compte peu et dont beaucoup risquent la porte lors d'un prochain remaniement. La nomination de ce membre de la Licra et administratrice du Consistoire central de France est aussi un signe adressé à une communauté juive angoissée par les actes antisémites. Dans le même esprit, Jean-Pierre Raffarin a fait de Tokia Saïfi, secrétaire d'Etat au Développement durable, un symbole. Celui de la première ministre beu