L'autonomie ou l'alliance ? En Alsace, ce dilemme déchire les écologistes. Demain, les militants vont une nouvelle fois débattre, en assemblée générale, de leur stratégie électorale. La question semblait pourtant réglée depuis octobre, quand 85 % des Verts alsaciens s'étaient prononcés pour une liste autonome. C'était sans compter avec l'insistance du PS, prêt à payer très cher l'alliance rose-verte au premier tour. Le 10 janvier, le PS alsacien a donc proposé aux écologistes au moins trois des dix sièges qu'une liste de gauche peut espérer conquérir dans une région où la droite reste intouchable. Cette offre a été acceptée par les dirigeants Verts, qui doivent maintenant la soumettre aux militants. Mais la direction du PS est si sûre d'elle qu'elle annonce cette semaine, dans l'Hebdo des socialistes, un «accord PS-Verts pour une liste d'union en Alsace».
Henri Stoll, tête de liste verte dans le Haut-Rhin, se dit pourtant «extrêmement partagé». S'il n'y «croit pas personnellement», il reconnaît que l'hypothèse d'un deuxième tour UMP-FN «ne peut pas être exclue». C'est en tout cas l'hypothèse que le PS met en avant pour vendre l'union aux écologistes. La tête de liste régionale, Jacques Bigot (PS), rappelle à qui veut l'entendre qu'en 2002, Jospin n'avait réuni que 11,5 % des suffrages dans sa région.
Aussi alléchantes soient-elles, les propositions socialistes restent contestées. Pour Yves Contassot, porte-parole national et irréductible défenseur de la stratégie d'autonomie,