Quimper, Brest envoyé spécial
Tour de chauffe. Entre Quimper et Brest, sous un crachin tenace, Jack Lang étrennait jeudi son impeccable imperméable de «porte-parole national» de la campagne socialiste pour les régionales et cantonales. «Un rodage», selon lui. Une mise en bouche avant la grande élection, la seule, la présidentielle. Il décidera, «au plus tard à l'automne», s'il briguera en 2007 les suffrages des Français. En attendant, il se donne les moyens d'y être prêt. Il use de ses fonctions nationales pour réaliser «un tour de France» des régions, remettre à jour son carnet d'adresses, activer ses réseaux, tester des idées. Ces régionales sont, pour lui, «le troisième tour de la présidentielle» de 2002. «Il y a deux ans, nous ne sommes pas allés au bout du débat. Voilà l'occasion de montrer que la gauche et la droite, ce n'est pas du pareil au même. Ce n'est pas un vote comme les autres, il aura valeur de référendum.» Pour ou contre le gouvernement. Si c'est «pour», «on pourra aller se rhabiller». Alors, fini la présidentielle, bonjour la retraite.
«Je viens.» Mais, parce qu'il est «sûr de la sanction», le député du Pas-de-Calais, 65 ans cette année, s'impose dans les régions comme il s'est imposé porte-parole national. Sans attendre qu'on le lui propose. Avant Noël, il a téléphoné à Jean-Yves Le Drian, tête de liste en Bretagne, non pour suggérer une visite mais pour lancer : «Je viens, donne-moi une date.» «C'est lui que les militants demandent, explique un dirigeant so