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Libération

De couacs en agressions, la droite sous tension

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Jean-Pierre Raffarin a fait, hier, un rappel à l'ordre et dénoncé «les jeux personnels» au sein de l'UMP.
publié le 26 janvier 2004 à 22h18

Il y a de l'électricité dans l'air. Petites phrases assassines démenties ensuite, coups lancés puis retenus, depuis quelques jours, les cadors de la droite ne contiennent plus leur nervosité. Dernière agression en date : dans les colonnes de Paris-Match, le président UMP de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a déploré ­ avant de démentir ­ que l'«on gère la France comme un boutiquier gère sa boutique, et pas avec de grandes ambitions». Dans le viseur : Jean-Pierre Raffarin, qui lui a passé un savon au téléphone et a effectué un rappel à l'ordre, hier, en dénonçant les «jeux personnels». Dans le Journal du dimanche, le Premier ministre veut «croire qu'il s'agit là d'une mauvaise interprétation» des propos de Debré, mais prévient : «Les mauvaises interprétations ne doivent pas se renouveler.»

Railleries. «Nous n'avons qu'un seul adversaire : la division, et si j'accepte d'avoir des désaccords ponctuels avec l'un ou l'autre de mes ministres sur des sujets techniques (...), il n'est pas question que nos discussions prennent une tournure partisane ou polémique.» Et d'ajouter : «Cette règle est globalement bien respectée.» C'est un euphémisme. Car l'épisode Debré n'est qu'un grincement de plus dans une série de passes d'armes au plus haut sommet de l'Etat. Le premier de cette série est provoqué, il y a quinze jours, par le toupet de Nicolas Sarkozy. Lors de son voyage en Chine, le ministre de l'Intérieur se lâche auprès des journalistes qui l'accompagnent. Paris-Match relate