Menu
Libération

Le PS se remotive à la Mutu

Article réservé aux abonnés
Hier, pour le lancement de la campagne, les ténors socialistes ont galvanisé leurs cadres.
publié le 26 janvier 2004 à 22h18

François Hollande ne s'y est pas trompé. «Vous devez partir dans cette bataille avec la fierté dont Malek nous donnait tout à l'heure le mode d'emploi», a-t-il déclaré hier à la fin de son discours, à la Mutualité à Paris, pour lancer officiellement la campagne des régionales et cantonales. Une heure avant, devant les secrétaires de section du Parti socialiste, Malek Boutih, en charge à la direction du PS des questions de société, avait eu droit à une standing ovation d'une salle manifestement tout heureuse d'entendre les mille et une bonnes raisons d'«être fiers d'être socialistes. Cette fierté-là, personne ne pourra nous l'enlever, et c'est celle-là qui nous donnera la victoire», a lancé l'ex-président de SOS Racisme. Depuis le 21 avril, «on s'est fait chambrer», a aussi dit Malek Boutih. «L'heure du rendez-vous a sonné.»

Catharsis. Son message est volontaire, positif, flirte parfois avec la démagogie ou la méthode Coué, mais il suffit au bonheur de ces cadres intermédiaires du PS que sont les secrétaires de section. Boutih leur parle de «revanche» à prendre. Ils aiment. Un responsable francilien évoque, dans les couloirs, la fonction de «catharsis», pour les socialistes, des scrutins de mars. Le premier secrétaire confirme. Quand, dans son discours écrit, il refuse de faire «du scrutin de mars une revanche», il ajoute, en improvisant, que les socialistes ont, avec les régionales, «une occasion d'en finir avec une élection». Sans avoir besoin de préciser qu'il s'agit du pre