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Libération

Frictions autour du «contrat de mission»

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La gauche s'oppose au «CDD de cinq ans». Fillon ne donne aucune garantie au Medef.
publié le 27 janvier 2004 à 22h19

Offensive en règle contre le contrat à durée indéterminée (CDI) ou simple mesure ciblée facilitant l'embauche de cadres experts ? Entre la gauche et le ministre des Affaires sociales François Fillon, le débat sur le «contrat de mission», proposé par Michel de Virville dans son rapport sur le droit du travail (Libération du 15 janvier), prend une tournure de plus en plus polémique. Au point d'apparaître comme une sorte de chiffon rouge agité sur le devant de la scène politique, pendant que se négocie, avec les partenaires sociaux, la future loi de «mobilisation pour l'emploi».

Le ministre des Affaires sociales a démarré, hier, ses consultations sur ce projet en recevant successivement Marc Blondel (FO), Ernest-Antoine Seillière (Medef), Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT). Avant la CGC et la CGPME, aujourd'hui. Demain, ce sera le tour de l'UPA (artisans), de l'UNAPL (professions libérales) et de la CFTC, puis, la semaine prochaine, de l'Unsa (autonomes) et de la FNSEA (agriculteurs).

A ses premiers interlocuteurs, François Fillon a précisé sa méthode et son calendrier. Comme sur les retraites l'an dernier, il souhaite réunir des groupes de travail pendant deux mois, jusqu'en mars. Leurs discussions déboucheront, selon Marc Blondel, sur «un texte qui devrait être prêt fin mars, début avril, pour être adopté au Parlement en juin». Bernard Thibault précisait hier que la CGT «participerait à ces groupes de travail», mais «sans illusions», tout en préparant sans atten