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Libération

En Auvergne, l'UMP ne veut qu'un d'Estaing.

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Le souhait de Louis de se présenter aux régionales sur la liste de son père fait polémique.
publié le 29 janvier 2004 à 22h23

A deux mois des élections régionales, la droite auvergnate est sens dessus dessous. Au coeur de la polémique : la candidature de Louis Giscard d'Estaing ­ «le fils de» ­ qui rêve de se faire une place sur la liste menée par son père, président sortant de la région et candidat, à 78 ans, à sa propre succession. La «dérive monarchique» pointée par certains socialistes auvergnats fait aussi grincer quelques dents à droite. Une partie des élus locaux de l'UMP est en effet persuadée que la présence de «petit Louis» sur la liste pourrait avoir un effet désastreux sur les électeurs.

Doutes. Car ce n'est pas la première fois qu'il fait parler de lui. En 2002, déjà, lors des élections législatives, il avait récupéré de justesse la 3e circonscription du Puy-de-Dôme, laissée vacante par son père Valéry après... quarante ans de mandat. Au premier tour, le fils cadet de l'ancien président de la République avait dû affronter deux autres candidats de droite et ne s'était imposé, au second, que par 53,7 % des voix face à la candidate des Verts, dans une circonscription pourtant acquise à la droite.

En 1995, Louis Giscard d'Estaing avait même été battu aux élections municipales à Royat, dans la proche banlieue de Clermont-Ferrand, tandis que son père était défait dans la ville centre par le socialiste Roger Quilliot. D'où les gros doutes qu'entretient aujourd'hui une partie de la droite locale sur la candidature du fils Giscard. «Si Louis vient sur la liste, on est sûr de perdre», assène un él