Liévin (Pas-de-Calais), envoyé spécial.
Le chantre de l'union au pays de la dispersion. François Hollande était hier dans la région Nord-Pas-de-Calais. Gerbe au pied d'un monument à la mémoire des mineurs morts dans un accident, inauguration d'un institut médico-éducatif pour enfants handicapés, rencontre avec des chefs d'entreprise et conférence de presse avec Daniel Percheron président sortant de la région et candidat à sa propre succession et une brochette de candidats : un vrai déplacement «de premier tour», comme le dit le patron du PS, dans la seule région où les socialistes ne seront, le 21 mars, associés ni au PCF ni aux Verts.
Un contre-exemple, en somme, de la dynamique de «nouvelle alliance» qui lui est chère.
A contre-modèle, contre-argumentation. En Nord-Pas-de-Calais, la division n'est pas un drame. C'est une «tradition» qu'il faut respecter. Un élu des Verts qui ont géré la région de 1992 à 1998 confirme : «Jamais il n'a été question de ne pas y aller en autonome.» Dès septembre, le numéro un du PS avait compris que le choix des écologistes serait celui de «l'autonomie». Une «autonomie en solidarité», assure-t-il aujourd'hui.
Vertus. Car la dispersion est, selon Hollande, «très bien organisée», notamment avec les communistes. «Chacun joue son rôle. Chacun s'occupe de son message», confirme Alain Bocquet, tête de liste PCF dans la région. Le premier secrétaire du PS prête même à l'émiettement «un intérêt : rogner sur l'extrême gauche», qui obtient de bons score