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Libération

En Haute-Loire, la CGT soigne ses transfuges de la CFDT

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Bernard Thibault a rendu visite à ses 2 900 nouveaux adhérents.
publié le 30 janvier 2004 à 22h26

Sympa mais inaudible. C'est le paradoxe, et la malŽdiction, de l'Žcologie politique en France, vingt ans apr?s l'assemblŽe gŽnŽrale qui dŽcida, le 29 janvier 1984 ˆ Clichy, l'unification des principaux mouvements Žcolos des annŽes 70 en une formation baptisŽe les Verts. Quand on leur demande d'apprŽcier l'action des partis politiques, les Fran?ais distinguent rŽguli?rement les Verts : devant l'UMP, le PS et les autres, ils sont ceux dont l'action est, souvent, jugŽe le plus favorablement. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que ce capital de sympathie ne s'exprime pas toujours dans les urnes. Aux lŽgislatives de juin 2002, alors que les Žcologistes s'Žtaient imposŽs depuis cinq ans comme parti de gouvernement, seulement 3 des 70 candidats Verts soutenus par le PS ont rŽussi ˆ se faire Žlire ˆ l'AssemblŽe nationale. ÇLes gens doutent du rŽalisme de nos rŽponses et de notre capacitŽ ˆ gŽrerÈ, reconnaissait vendredi le secrŽtaire national, Gilles Lemaire.

Comment crŽdibiliser les Verts sans dŽcevoir le bon million d'Žlecteurs fid?les au vote Žcolo depuis la candidature d'Antoine Waechter ˆ la prŽsidentielle de 1988 ? Pour Didier Anger, pionnier des luttes antinuclŽaires et premier porte-parole du parti, en 1984, la question reste ouverte. Ce militant normand, aussi discret qu'obstinŽ, fut le premier ˆ faire la dŽmonstration de l'audience du combat antiproductiviste. Dans la circonscription de Valognes (Manche), il avait recueilli 12,7 % des suffrages d?s les lŽgislatives d