Angoulême, envoyée spéciale.
Nicolas Sarkozy au secours du Poitou. Le numéro 2 du gouvernement était l'invité vedette, hier à Angoulême, du premier meeting de campagne d'Elisabeth Morin. Présidente UMP de la région Poitou-Charentes depuis que Jean-Pierre Raffarin a été nommé à Matignon en mai 2002, elle aimerait bien le rester après les régionales de mars. Un défi pas évident à relever : Raffarin lui-même avait gardé son siège de justesse en 1998, la gauche obtenant à l'époque la majorité en voix. Pour l'occasion, Anne-Marie Raffarin, l'épouse du chef du gouvernement, avait fait le déplacement, ainsi qu'un ami de la famille, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau. Le Premier ministre a préféré la rejoindre après la réunion publique, pour un dîner dans un restaurant des environs avec le couple Sarkozy.
Le ministre de l'Intérieur s'est fait un malin plaisir à être le premier à donner un coup de main à la droite poitevine, grillant la politesse au président de l'UMP, Alain Juppé, dont la visite en Charente-Maritime est prévue plus tard. Croustillant, en effet, de se poser en valeur sûre à l'heure où son rival attend l'issue de son procès. Dopé par un sondage d'Ipsos qui le place meilleur candidat de la droite, largement devant Jacques Chirac, pour la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy s'est taillé un succès devant 1 500 militants UMP. Il s'est même payé le luxe de passer de la pommade à son Premier ministre : «Rien de ce que j'ai fait au ministère de l'Inté