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Libération

Aubry prendra-t-elle une RTT pour être auditionnée à l'Assemblée ?

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Elle sera entendue par la mission d'information sur les 35 heures.
publié le 4 février 2004 à 22h45

A l'UMP, un malheur n'arrive jamais seul. Martine Aubry revient demain à l'Assemblée nationale. Pas comme députée : elle est juste auditionnée en fin d'après-midi par la mission d'information sur les 35 heures. Et l'ancienne ministre de l'Emploi du gouvernement Jospin, qui a fait voter deux lois sur la réduction du temps de travail (RTT), n'a pas l'intention d'y venir en position d'accusée.

Auditions. Cette mission a été mise en place en octobre 2003 sous la pression des députés libéraux de l'UMP, qui souhaitaient dresser le procès des lois Aubry sur la RTT. Présidée par Patrick Ollier (UMP), elle compte 30 députés (20 UMP, 7 PS, 1 PCF, 1 UDF et 1 PRG). Le rapporteur est l'un des chefs de file des libéraux, Hervé Novelli (Indre-et-Loire), proche d'Alain Madelin. Le travail de la mission d'information avait très mal débuté, en octobre. A peine désigné comme rapporteur, Novelli déclarait que l'application des 35 heures était «très meurtrière pour l'économie». Les socialistes avaient répliqué qu'il s'agissait là d'une «appréciation polémique personnelle et partisane», qui augurait mal de la suite des travaux. Les auditions ont quand même démarré, au rythme de cinq par semaine. Une quarantaine de personnes ont déjà été entendues.

«Au fil des auditions, les 35 heures sont apparues comme une réalité qui a contribué à créer des emplois dans une période de croissance, estime le socialiste Jean Le Garrec, ancien président de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée. La droite