Menu
Libération

A Montpellier, les Verts règlent leurs comptes en justice.

Article réservé aux abonnés
Une bataille interne sur leurs statuts échoue devant les juges, qui se sont déclarés incompétents.
publié le 5 février 2004 à 22h47

Toulouse, de notre correspondant.

Le parti des Verts en Languedoc-Roussillon se structure aujourd'hui autour de deux tendances : les plaideurs contre les procéduriers. Les premiers ont appelé hier le tribunal de grande instance de Montpellier à juger leurs différends avec les seconds. «On se fait des procès entre nous plutôt que de se mettre en campagne, regrette le secrétaire régional Michel Pieyre. On marche sur la tête.»

Candidats. Et la bagarre est saignante. Politiquement, pourtant, tout ne s'était pas trop mal passé. L'assemblée générale du mouvement écologiste, réunie en novembre à Gruissan, avait conclu à 53 % qu'il y aurait une liste d'union dès le premier tour derrière le socialiste Georges Frèche aux régionales de mars. Elle avait aussi arrêté la liste de ceux qui seraient ses candidats. «Mais notre parti a l'indiscipline de sa jeunesse, et ses statuts sont un fatras», s'excuse le secrétaire régional. Il s'est effectivement trouvé quatre militants pour demander au Conseil statutaire du parti d'annuler ladite AG régionale au motif qu'elle ne se serait pas tenue selon les règles.

Rien de «politique» dans cette manoeuvre, assurent ces militants, d'ailleurs tenants de motions différentes. C'est tout simplement «pour le principe» que l'AG a été contestée : «Les Verts ne doivent pas ressembler aux autres partis qui ne respectent pas leur propre droit.» En foi de quoi, le conseil statutaire a défait ce que l'AG avait fait... Pour ne pas avoir à tout recommencer, la directio