Menu
Libération

Gaffes autour de l'affaire des juges.

Article réservé aux abonnés
publié le 5 février 2004 à 22h47

Après la résurrection, le retour des pressions ? A peine Alain Juppé repeint en justiciable «modeste», mardi soir sur TF1, son cas a de nouveau suscité hier gaffes et cafouillages dans la majorité. Reçu par le groupe UMP au Sénat, Jean-Pierre Raffarin aurait en effet confié aux sénateurs UMP qu'«il souhaitait que la cour d'appel puisse prononcer un verdict différent de celui qui a été prononcé vendredi dernier». Ces propos, rapportés par le président du groupe UMP, Josselin de Rohan, ont aussitôt attisé les commentaires acerbes : une nouvelle «pression sur les juges», s'est indigné le patron du PS, François Hollande, «la réaction d'un ami de la famille», selon l'Union syndicale des magistrats, une preuve que le Premier ministre «n'a rien compris à l'indépendance des juges et à la séparation des pouvoirs», pour le Syndicat de la magistrature. Matignon s'est empressé de contester la version de Rohan, expliquant que Jean-Pierre Raffarin «ne peut pas se permettre de prononcer cela en tant que Premier ministre». Puis le sénateur a été prié de corriger lui-même son compte rendu. Josselin de Rohan a publié un communiqué certifiant que Raffarin n'avait pas dit ce qu'il avait cru entendre...

Concernant «l'affaire dans l'affaire», l'UMP n'est pas mieux embarquée. Ses gadgets administratifs sont en voie d'implosion. Jean-Pierre Raffarin a beau avoir affirmé que «tout sera mis en oeuvre pour élucider les conditions dans lesquelles auraient été visités les ordinateurs ou les locaux de la