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Libération

Martine Aubry défend bec et ongles son bébé.

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Elle était entendue hier par la mission parlementaire sur les 35 heures.
publié le 5 février 2004 à 22h47

«Je reste extrêmement fière d'avoir fait ces lois.» C'est la dernière phrase prononcée hier soir par Martine Aubry à l'issue de son audition par la mission d'information parlementaire sur «l'évaluation des conséquences économiques et sociales» de la mise en place des 35 heures. Sans rien lâcher ou presque, l'ancienne ministre du Travail de Lionel Jospin, «heureuse de répondre à une invitation qui commençait à tarder», a défendu les lois qui portent son nom sur la réduction du temps de travail.

«Les 35 heures, j'y crois», a-t-elle déclaré avant de suggérer à Patrick Ollier, président (UMP) de la mission, un titre pour son rapport : «Essayer la RTT, c'est l'adopter.» Pour la maire de Lille, «seuls ceux qui n'y sont pas» s'en plaignent. Tout juste a-t-elle admis des «difficultés avérées» mais «limitées» à propos des conditions de travail ou de la «petite baisse du pouvoir d'achat».

Grand oral. Dans la journée, un de ses proches avait indiqué que Martine Aubry se rendait à cette audition, la 48e de la mission, «pour se faire» les détracteurs des 35 heures. Elle s'y est froidement employée pendant les cinquante minutes d'une audition manifestement «bétonnée» comme un grand oral. Martine Aubry s'est tout juste autorisée une petite pique, après l'avoir salué d'une poignée de main glaciale, à l'égard du rapporteur de la mission, le libéral Hervé Novelli, coupable de «raconter des histoires aux gens».

Le député (UMP) d'Indre-et-Loire avait, au moment de sa nomination, déclaré que l'appl