Premier grand débat télévisé sur les régionales, la confrontation organisée hier soir, par TF1, a réuni les patrons des principaux partis politiques, à l'exception d'Alain Juppé, empêché et opportunément remplacé par le secrétaire général de l'UMP, Philippe Douste-Blazy. Le cas du député-maire de Bordeaux a toutefois occupé les vingt premières minutes d'une confrontation où les Verts étaient, eux, curieusement représentés par leur ancienne secrétaire nationale, Dominique Voynet. Le porte-parole des Verts, Yves Contassot, a d'ailleurs écrit à la chaîne privée pour s'étonner qu'elle n'ait pas invité un représentant de la direction du parti. Il entend saisir le CSA pour faire constater que son parti «n'était pas représenté» au débat.
François Hollande (PS), Jean-Marie Le Pen (FN), François Bayrou (UDF), Olivier Besancenot (LCR) et Marie-George Buffet (PCF) complétaient une affiche au sein de laquelle Douste-Blazy semblait bien isolé. Défenseur d'une majorité dont «l'ardeur réformatrice» redonnerait «confiance au pays», le député-maire de Toulouse a été la cible d'une salve de flèches venant de tous côtés. Hollande a d'abord reproché au gouvernement d'«accentuer la précarité» et d'utiliser une méthode «plus dure» et qui «ne marche pas». Buffet a renchéri, en accusant l'équipe Raffarin de «créer de l'insécurité sociale».
Besancenot s'en est pris, de son côté, aux ravages du «libéralisme», tandis que Voynet a fustigé la «casse sociale» du gouvernement. Bayrou n'a pas été beaucoup pl