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Libération

Blondel finit par «l'Internationale»

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Clôture ce samedi du XXe Congrès de Force ouvrière.
publié le 7 février 2004 à 22h50

Blondel, dernière : le rideau est tombé vendredi à Villepinte, sous les applaudissements des 3 000 délégués du XXe congrès de Force ouvrière. L'Internationale chantée à pleins poumons, une petite larme furtivement essuyée, des embrassades, une troisième standing ovation depuis le début de la semaine : les camarades ont bien fait les choses, vendredi soir, pour saluer le départ de celui qui fut pendant quinze ans leur secrétaire général. Et Marc Blondel, dans un discours de clôture nettement moins long que celui de lundi (une demi-heure au lieu de quatre heures), leur a offert un dernier tour de piste avant de passer la main à Jean-Claude Mailly (lire ci-dessous).

Le secrétaire général sortant s'en est d'abord pris à la presse coupable d'avoir ironisé sur son discours-fleuve de lundi, le comparant à Fidel Castro ou, pire, à Henri Krasucki. L'ancien secrétaire général de la CGT reste néanmoins détenteur du record pour un syndicaliste français, avec une allocution de plus de six heures à Lille.

Coupables surtout, les journalistes, de s'intéresser davantage aux étiquettes politiques réelles ou supposées des dirigeants de FO qu'au rapport d'activité de 1 100 pages, approuvé par 88 % des mandats. Un responsable syndical, «c'est d'abord un militant de FO, a-t-il lancé, et on se fout de son appartenance, sinon ce ne serait plus la laïcité que nous défendons». Et la laïcité selon Blondel, «ce n'est pas seulement le droit de croire, c'est surtout, mes chers camarades, le droit de ne pas