Le 15 avril 2004. «Ici votre commandant de bord. Nous venons d'atterrir à Roissy-Charles-de-Gaulle. Il est 17 h 30 et la température extérieure est de 15 degrés. On vient de m'informer qu'un médecin du service médical des Aéroports de Paris allait nous rejoindre à bord pour une annonce très importante. Nous vous prions de ne pas chercher à sortir de l'appareil avant la fin de son intervention.» Stupeur chez les 340 passagers du Boeing 747. «C'est quoi ce cirque ? râle un quinquagénaire. Ça fait 12 heures qu'on a décollé de Hanoi. Je ne resterai pas dans ce zinc dix minutes de plus! Qu'est-ce qu'ils croient, qu'on ramène la grippe du poulet ? Comme s'il y avait encore des volailles, là-bas ! Les Vietnamiens les ont tous zigouillés il y a deux mois, leurs poulets.» «Taisez-vous, lui répond, angoissée, une jeune femme. Vous n'avez pas entendu les rumeurs, ces derniers jours ? Il parait que dans un village au nord de Hanoi, un type a contaminé 27 personnes...» L'arrivée du médecin coupe court à l'agitation. D'un ton calme, il explique au micro que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé dans la matinée ce que tout le monde redoutait depuis des mois : preuve est faite que la grippe aviaire se transmet désormais d'homme à homme. Autour d'un village près de Hanoi, précise-t-il, 35 personnes ont déclaré la grippe en quatre jours. Toutes ont été contaminées par un même homme, éleveur de poulets. La nouvelle forme de grippe serait en passe d'essaimer dans tout le nord du V
POUR MÉMOIRE
Le jour où H5N1 a débarqué à Roissy
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par Sandrine CABUT
publié le 7 février 2004 à 22h51
(mis à jour le 7 février 2004 à 22h51)
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