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Libération
Portrait

Mailly sur la même ligne «contestataire» que son mentor

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Le nouveau leader est considéré comme un «fils» par le sortant.
publié le 7 février 2004 à 22h50

Du «père» au «fils». Seul candidat à la succession de Marc Blondel, Jean-Claude Mailly sera intronisé, samedi, patron de Force ouvrière, à l'issue du comité confédéral national (CCN). Né le 12 mars 1953 à Béthune (Pas-de-Calais), il accède à ce poste au même âge que son prédécesseur : Blondel avait 51 ans quand il a succédé à André Bergeron, en 1989. Il sera le quatrième secrétaire général depuis la création de FO, en 1948.

Souriant, ouvert, cultivant un look d'éternel étudiant avec ses lunettes rondes et ses cheveux devenus poivre et sel mais toujours rebelles. Un style plutôt apprécié par la nouvelle génération de militants FO, qui espère qu'elle donnera de leur syndicat une image plus jeune et plus intellectuelle, face à une CGT et une CFDT qui ont réussi le passage de relais à deux quadras, Bernard Thibault et François Chérèque. Cadre de la Sécurité sociale, Jean-Claude Mailly a fait sa carrière dans l'ombre de Marc Blondel, qui l'a appelé à son côté en 1981. Pendant près de vingt ans, il a ainsi été «le secrétaire de Blondel», avant d'être un véritable directeur de cabinet quand ce dernier devient le patron de FO, en 1989.

Marc Blondel parle de lui comme de son fils spirituel. En 2000, Mailly entre au bureau confédéral, l'exécutif de FO. Ainsi a-t-il appris à connaître les rouages de l'organisation, toutes les subtilités de la maison FO, traversée par des sensibilités contradictoires, allant du gaullisme populaire au trotskisme en passant par le socialisme, l'anarcho-synd