Trouver avant la fin de la législature 10 milliards d'euros d'économies ou de recettes nouvelles : la réforme de l'assurance maladie se résume à cette équation simple. Le problème de Jean-François Mattei est de la résoudre en mécontentant le moins de monde possible. Et d'éviter d'avoir à annoncer des mesures douloureuses avant les élections régionales des 21 et 28 mars.
Le calendrier est donc essentiel. Le ministre de la Santé réunissait hier avenue de Ségur la soixantaine d'acteurs de l'économie de la santé : syndicats, employeurs, organismes de protection sociale, professionnels de santé, usagers. Pour cette première table ronde, il a annoncé la mise en place de huit groupes de travail. «Tous ces groupes pourraient clore leurs travaux au début du mois d'avril, a précisé Jean-François Mattei, pour que le gouvernement puisse vous proposer un document d'orientation de la réforme.» Viendra ensuite, à l'été, le temps du débat parlementaire, qu'il s'agisse d'un texte législatif ou d'une loi autorisant le gouvernement à procéder par ordonnances.
Jean-François Mattei se donne trois mois pour mener à bien cette seconde étape de la réforme de l'assurance maladie, celle de la concertation, après celle du diagnostic établi par le Haut Conseil présidé par Bertrand Fragonard. En février et mars, le ministre de la Santé recevra «en bilatéral» chacun des partenaires concernés. Parallèlement se mettront en place les groupes de travail chargés d'approfondir huit thèmes : la «répartition de l'