Marine Le Pen ne boude pas sa joie. Elle doit rencontrer vendredi les instances du Medef Ile-de-France. «C'est la banalisation du FN !», se rengorge la benjamine des trois filles du chef, trop heureuse de préciser que le rendez-vous a été pris à la demande du syndicat patronal. «Pas tout à fait, précise prudemment Jérôme Dubus, délégué général du Medef Ile-de-France. Nous avons envoyé notre livre blanc avec nos propositions pour renforcer l'attractivité de la région pour les entreprises à toutes les têtes de liste, y compris Arlette Laguiller. Dans la foulée, trois candidats, André Santini, Jean-Paul Huchon et Marine Le Pen, nous ont fait savoir qu'ils souhaitaient nous rencontrer. Et notre bureau avait avalisé le fait de recevoir tous les candidats qui en feraient la demande.» Et le Medef régional s'empresse de préciser qu'il entend organiser par ailleurs, le 24 mars, un débat sur ses propositions avec l'ensemble des candidats qui seront en lice au second tour.
Respectabilité. «Ils nous ont demandé nos pistes de programme qu'ils ont publiées dans leur journal et nous allons leur remettre l'intégralité de nos propositions lors de cette rencontre», se flatte toutefois la tête de liste frontiste en Ile-de-France. Marine Le Pen sera accompagnée de Jean-Michel Dubois le président de la Fédération nationale entreprise moderne et liberté (FNEML), une association satellite du FN qui drague les PME et de Jean-Richard Sulzer professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine. P