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Libération

TVA : un lot de consolation pour les restaurateurs

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A défaut de tenir la promesse de Chirac, Raffarin leur accorde 1,5 milliard d'euros de baisses de charges.
publié le 11 février 2004 à 22h55

Une «formidable cagade !». Quand il a appris lundi soir que Gerhard Schröder venait de confirmer à Jacques Chirac l'opposition résolue de l'Allemagne à l'application en France de la TVA à taux réduit (5,5 % au lieu de 19,6 %) à la restauration, le Gersois André Daguin, président de l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), a senti la moutarde lui monter au nez. «Quand une promesse est faite, il faut la tenir : nous ne laisserons pas passer cela», a-t-il menacé sur LCI. Et de confier hier à Libération : «Nous, quand un client réserve tel jour à telle heure, on s'engage et on tient parole. Si les politiques ne comprennent pas ça...» «Moi, mes adhérents, ils ont entendu une promesse et ils sont prêts à monter au créneau, poursuit l'ancien chef étoilé de l'Hôtel de France à Auch, dire non, c'est carrément leur dire de voter pour ceux qu'on ne voudrait pas voir !», un large spectre qui va, selon lui, de l'extrême droite à l'extrême gauche.

Unanimité. Promise par le candidat Chirac en 2002, la TVA à taux réduit pour les restaurateurs est, avec la baisse de 30 % en cinq ans de l'impôt sur le revenu, l'un des cauchemars de Jean-Pierre Raffarin. Et il n'y a pas que le coût de la mesure, une bagatelle de 3 milliards d'euros de manque à gagner en année pleine. Il y a surtout l'obstacle de Bruxelles, sans qui une telle mesure ne peut être appliquée. Ce genre de décision nécessite l'unanimité, et l'Allemagne y a toujours mis son veto. Hier, le Conseil des ministres de