Le Pen SDF en Paca. C'est désormais officiel aux yeux de l'administration fiscale. Comme Libération le révélait le 5 février, le président du Front national ne figure pas sur le rôle des contributions directes des Alpes-Maritimes au 1er janvier 2004. Rien ne justifie non plus, pour la direction des services fiscaux, qu'il aurait dû y être inscrit, malgré la demande faite par deux émissaires du FN dépêchés à Nice en catastrophe jeudi dernier. La décision finale sur l'éligibilité de Le Pen revient maintenant au préfet de région. «Je pense que si l'on a mis tout ce temps pour décider d'une chose aussi simple, c'est qu'il a fallu consulter les échelons de la hiérarchie. Nous sommes là dans une affaire beaucoup plus politique qu'administrative», a dénoncé Jean-Marie Le Pen.
«Abracadabrantesque». Dans une lettre adressée hier à Jean-François Jalkh, spécialiste des questions électorales pour le FN et la fédération des Alpes-Maritimes, la direction des services fiscaux du département constate que le local niçois du FN «n'est pas affecté à l'habitation de M. Le Pen. La circonstance que l'intéressé soit titulaire du contrat de location et acquitte divers frais de fonctionnement liés à l'utilisation de ce local ne modifie pas cette analyse». Fermez le ban. Une fin de non-recevoir aux arguments développés par Jean-François Jalkh et Marcel Ceccaldi, directeur adjoint du service juridique du FN, qui arguaient du bail signé au nom de Jean-Marie Le Pen en 1997 pour que l'administration corri