Crise de nerfs sarkozienne en Ile-de-France. Le ministre de l'Intérieur se voulait «exemplaire» après la condamnation de son rival Alain Juppé. Il n'aura pas tenu dix jours. Mardi, il a piqué une colère monumentale, franchissant un degré supplémentaire dans la crispation de ses relations avec la Chiraquie. L'objet de sa fureur : la liste des candidats parisiens pour les régionales de mars présentée par Jean-François Copé, le chef de file UMP en région Ile-de-France. Après avoir menacé de quitter la présidence du comité de soutien de Copé et protesté contre les «mauvaises manières» qui lui sont faites, son humeur est retombée hier après un déjeuner «amical» avec Jean-Pierre Raffarin. «Ils ont acté le présent et envisagé l'avenir, commentait hier soir son fidèle lieutenant Brice Hortefeux. Nicolas ne fera pas la politique du pire, il fera campagne pour la majorité.»
Charon évincé. Tout a commencé mardi, lors d'une réunion houleuse de la commission d'investiture du parti chiraquien. Fait notable : Alain Juppé la préside en personne (lire ci-dessous) aux côtés de Jérôme Monod , le conseiller politique de Jacques Chirac. Copé présente la liste : Pierre Charon, un membre du premier cercle de Nicolas Sarkozy, n'y figure pas. Vincent Le Roux, directeur général adjoint de l'UMP et farouche juppéiste, est, en revanche, gratifié d'une place éligible (Libération d'hier). Après avoir obtenu l'éviction du plus proche collaborateur de Juppé, Patrick Stefanini, condamné avec son patron dans