Montpellier, envoyé spécial.
La campagne a à peine commencé, l'homme est déjà sur la défensive : «A aucun moment je n'ai eu l'impression de renier les valeurs humanistes dont je suis toujours porteur», répète Jacques Blanc à chaque prise de parole. La France entière en a douté en mars 1998 lorsque Blanc, à l'époque chef de file de la droite UDF-RPR, a été réélu président du conseil régional de Languedoc-Roussillon grâce aux 13 voix des élus du Front National. Six ans plus tard, la très vive émotion est complètement retombée. Blanchi, sans coup férir, par son camp qui lui a accordé l'investiture de l'UMP, le président sortant accueillera ce soir Nicolas Sarkozy pour un meeting à Béziers (Hérault), point d'orgue d'une journée où aura été dévoilée la composition des listes UMP.
Compromission. Pourtant, chacun s'interroge encore sur le prix réel que Jacques Blanc a dû payer en échange du soutien de l'extrême droite. Accusé à l'époque d'avoir «vendu son âme aux nazis», Blanc se dessine aujourd'hui vierge de toute compromission : «Je n'ai jamais signé aucune alliance avec le Front national. Je suis toujours resté un homme libre parce que je ne dois rien à personne.» Ajoutant même : «Si j'avais fait le moindre écart, surveillé comme je l'étais, il est certain que les médias n'auraient pas manqué de m'épingler.»
Comme preuve de son imperméabilité à l'idéologie d'extrême droite, l'ancien député de Lozère rappelle... «la grande loi de 1975 en faveur des handicapés», dont il fut le rappor