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Libération

La leçon de maintien de Sarkozy.

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A Nogent-sur-Marne, il poursuit son travail de sape contre le clan Chirac.
publié le 13 février 2004 à 22h58

«Quand on est fort de ses convictions, on n'a rien à craindre de l'ouverture et de la tolérance. Les Français ont en horreur le sectarisme et l'esprit partisan.» Les oreilles d'Alain Juppé ont dû siffler, hier midi, à l'heure de la réunion des élus UMP de la région Ile-de-France à Nogent-sur-Marne. Compliments signés Sarkozy, comme d'habitude. Depuis plusieurs jours, le ministre de l'Intérieur enrage, à cause d'une vidéo diffusée par l'UMP vantant les succès du gouvernement en minorant son rôle, puis du parachutage sur la liste parisienne de l'UMP pour les régionales d'un juppéiste accusé d'être le responsable de cette vidéo. Hier, dans un discours «travaillé», insistait son entourage, Sarkozy n'y est pas allé par quatre chemins pour régler son compte au maire de Bordeaux.

Plus Speedy que jamais, il a commencé par féliciter les gendarmes de Jarnac, qui ont retrouvé la jeune Fanny (lire page 17). Puis il en est venu au vif du sujet, avec un discours bref et rempli d'allusions désagréables pour le président de l'UMP : «Il faut tourner le dos aux habitudes, aux méthodes, aux attitudes qui nous ont fait perdre dans le passé», a ainsi lancé le ministre de l'Intérieur pour rappeler l'échec de la dissolution de 1997.

Dans son intervention, Sarkozy a alterné les signaux d'apaisement ­ «Je ne polémique pas» ­ et les attaques contre un Juppé jamais nommé, mais toujours renvoyé à son autoritarisme congénital : «Si nous ne savons nous rassembler nous-mêmes, comment veut-on que nous rassem