L'Ile-de-France, laboratoire du Parti communiste. Hier, en présentant les 76 propositions de la liste «gauche populaire et citoyenne» qu'elle conduit en duo avec Claire Villiers, cofondatrice du mouvement de chômeurs AC !, Marie-George Buffet a rêvé de transformer la région capitale en «espace de résistance, capable de dynamiter la politique libérale» du gouvernement. Une répétition avant les élections décisives de 2007 ? Trop tôt pour en parler. Pour cette campagne, la secrétaire nationale du PCF a un objectif plus terre à terre : dépasser la barre des 5 % des voix pour sauver des élus. Un pari difficile puisque le PCF n'a obtenu que 6,2 % aux législatives de 2002, en Ile-de-France, avec, à l'époque, la bagatelle de 12 députés sortants.

Néolibéralisme. Autre gageure de Buffet : préfigurer, avec les militants syndicaux, altermondialistes, associatifs des Comités d'alternative citoyenne et les ex-chevènementistes de l'AGR présents sur sa liste, le profil d'une gauche future, «une gauche franchement à gauche». Sur le premier point, Claire Villiers partage la même ambition. Avec des mots identiques à ceux de Marie-George Buffet, elle prétend «sanctionner la politique du gouvernement Raffarin», et faire de l'Ile-de-France «un lieu de résistance collective aux politiques néolibérales». «Ce gouvernement finira par mettre toutes les catégories sociales dans la rue, ce qui pour nous, agitateurs sociaux, n'est pas une mauvaise chose», s'est amusée la tête de liste dans les Hauts-de-Se