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Service minimum : Robien patiente

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La commission instituée par le ministre des Transports rendra ses conclusions fin juin, les élections passées.
publié le 13 février 2004 à 22h59

Elle a fière allure la «commission service minimum» du gouvernement. «A haute valeur ajoutée», s'est félicité Gilles de Robien qui aurait pu ajouter «et garantie sans risque électoral...» Le ministre des Transports a présenté hier sa dream team destinée à régler en douceur la question explosive du service minimum dans les transports publics (RATP, SNCF, mais aussi l'ensemble des entreprises, privées et publiques, chargées du transport urbain). Robien a réuni un gratin de juristes (membres du conseil d'Etat, trois professeurs de droit), assaisonné de dirigeants d'entreprises du transport (Pierre Vieu, patron de la SNCM, Jean-Paul Bailly, ex-PDG de la RATP), et pimenté d'une touche exotique avec Madeleine Lemieux, présidente du conseil des services essentiels à Québec.

La commission s'affiche aussi comme non idéologique : on y trouve Anicet Le Pors (ministre communiste de la Fonction publique de 1981 à 1984), et l'ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement (Dieudonné Mandelkern, qui présidera le groupe d'experts). Ce comité réfléchira pendant cinq mois à un «modèle français», «respectueux du droit de grève» et «répondant à l'attente forte des usagers». Dans ses pérégrinations européennes préparatoires, Robien a concédé n'avoir pas trouvé de «modèle complet». En fait, il était revenu enthousiaste de son voyage en Italie, mais le modèle transalpin a volé depuis en éclats sous le coup de plusieurs grèves. La commission Mandelkern rendra ses conclusions fin juin. Pour n