La composition des listes UMP pour les régionales en Ile-de-France continue de faire grincer les dents. Les familles Dominati et Tiberi, qui ont régné sur Paris pendant des décennies aux côtés de Chirac, ne décolèrent pas depuis leur éviction de l'équipe parisienne par Jean-François Copé, chef de file de la majorité dans la région. Ils ont fait part de leur fureur, vendredi, à Matignon. «Passe encore de se faire exclure, mais nous ne supporterons pas de nous laisser insulter», ont-ils expliqué aux proches de Raffarin. Ils ont en travers de la gorge d'avoir été stigmatisés en tant que «dynastie» par Copé et exigent des «excuses publiques».
Autre point de crispation : les militants UMP issus de l'immigration qui refusent de se cantonner au rôle de figurants avec des positions non éligibles et se sont bruyamment retirés des listes. L'un d'entre eux, Slimane Dib, élu UMP à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a encore fait part de son mécontentement suite aux propos de l'ancien ministre Eric Raoult dans Libération de vendredi. Raoult avait expliqué que «l'UMP ne présente pas une liste franco-maghrébine mais une liste de militants». Slimane Dib rappelle qu'il est «élu de la République et donc français», et n'a «aucune leçon à recevoir» en matière de militantisme.
En début de semaine, c'est le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui avait piqué une crise, estimant que ses amis politiques avaient été lésés dans la composition des listes franciliennes. Accablé par tous ces soucis,