D'une élection régionale à l'autre. En 1998, le mouvement Chasse, Pêche, Nature, Traditions (CPNT) raflait 32 sièges de conseillers régionaux. Le 28 mars, au soir du deuxième tour, il risque fort de les avoir tous perdus. Le nouveau mode de scrutin, qui nécessite de recueillir 10 % des voix pour se maintenir au second tour, devrait lui être fatal. Lors de la présidentielle, le président de CPNT, Jean Saint-Josse, n'avait atteint ce seuil dans aucune région. «Faire 6 ou 7 %, ce serait déjà un très bon score, avoue son conseiller Thierry Coste. On a toutes les chances de disparaître. Conquérir ne serait-ce qu'un seul siège paraît impossible...» Car le leader de CPNT refuse la seule porte de sortie que lui laisse le nouveau système : la possibilité de fusionner ses listes obtenant plus de 5 % au premier tour avec une autre présente au deuxième. Tenant d'une ligne «ni droite ni gauche», Jean Saint-Josse menace d'exclusion les élus qui s'aventureraient à s'allier avec d'autres partis. «C'est le prix de notre indépendance», explique Henri Sabarot, conseiller régional en Aquitaine.
«Suicidaire». Un prix qui contraint CPNT, mal remis du coût financier de la campagne présidentielle, à présenter des listes dans seulement huit régions (Aquitaine, Basse-Normandie, Centre, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Limousin, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d'Azur) sur les dix-sept où il possède des élus sortants. «Les listes pourraient même être réduites à six, voire à quatre, d'autant qu