Nice envoyé spécial
Alain Vincent, le directeur des services fiscaux des Alpes-Maritimes, et son adjoint, Jean-Marc Ferrali, sont venus en personne, vendredi, expliquer au tribunal administratif de Nice que, en se plaçant sur «un plan strictement technique», ils ne pouvaient valablement délivrer à Le Pen l'attestation qu'il leur réclame. «Nous nous sommes posé deux questions, indique Alain Vincent au juge des référés. Est-ce que M. Le Pen est inscrit à un rôle des impôts directs locaux dans la commune de Nice au 1er janvier 2004 ? La réponse est non. Etait-il inscrit avant ? La réponse est non.»
Réclamations. En fait, le chef du Front a un bail professionnel pour des locaux au 5 de la rue Trachel, à Nice. A partir de ce bail, pour un local meublé à usage de bureaux, les services fiscaux ont imposé la taxe d'habitation au nom du FN, à partir de 1998. Motif : c'est le parti qui en a la jouissance, même si Le Pen en paie certains frais. Le parti n'a jamais contesté qu'on le taxe lui plutôt que son chef. En revanche, il a émis des réclamations. D'abord en 1998 : en tant que parti, il ne se considérait pas imposable. Réclamation rejetée. Puis le FN a réclamé un dégrèvement, une partie des locaux étant accessible au public. Le fisc le lui a accordé. En 1999, nouveau recours : le FN conteste le taux d'imposition. Le fisc rejette. Ensuite, remarque le patron local du fisc, «jusqu'en 2003, l'imposition au nom du Front national n'a fait l'objet d'aucune contestation, on ne nous a jamais