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Libération

Perben 2 : le PS s'invite chez les «sages»

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Une délégation a été reçue par le Conseil constitutionnel. Une première depuis 1958.
publié le 14 février 2004 à 23h03

De grands silences gênés, quelques rares combattants au front et un réveil tardif : le PS ne s'est pas illustré par son punch dans la discussion de la loi Perben 2. Pour se remettre sur les rails d'une opposition vigoureuse, la Rue de Solférino avait besoin d'un peu de solennité après avoir déposé, mercredi, son recours au Conseil constitutionnel contre cette loi sur la criminalité organisée.

Inquiétude. La cérémonie a eu lieu vendredi : une délégation de socialistes, conduite par les présidents de groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat, Jean-Marc Ayrault et Claude Estier, flanqués de deux députés, Jean-Yves Le Bouillonec et André Vallini, et du sénateur Jean-Pierre Sueur, s'est rendue rue Montpensier. Elle y a été reçue ­ fait exceptionnel dans l'histoire de la Ve République ­ pendant une heure et demie par le rapporteur du Conseil constitutionnel, qui, pour cette loi, sera Monique Pelletier, l'une des neuf «sages», ancienne avocate.

«La démarche exceptionnelle que nous entreprenons auprès de vous est le reflet de notre propre inquiétude, mais aussi celle de ceux qui exercent les professions de justice», et «nous souhaitons simplement que vous examiniez avec la plus grande attention notre recours, afin de garantir l'indépendance de l'autorité judiciaire, qui est la garantie des libertés individuelles dans notre démocratie», a plaidé Jean-Marc Ayrault.

En recevant ainsi une délégation de parlementaires, une première depuis 1958, le Conseil constitutionnel r