Toulouse, de notre correspondant.

Fier de son oeuvre, l'UMP Jacques Godfrain égrenait les personnalités et les maires non encartés de Midi-Pyrénées figurant derrière son nom. «Notre liste est celle de l'union», claironnait-il le mois dernier. Aujourd'hui, il ne joue plus de cette trompette. C'est qu'il y a eu un couac dans ses harmonies électorales : André Trigano, président de la Confédération pyrénéenne du tourisme, maire sans étiquette de Pamiers (Ariège) et conseiller régional non inscrit depuis dix-huit ans, vient de le lâcher. Au motif que, dans le secret de son appareil, l'UMP serait incapable de fabriquer autre chose que des listes UMP pur sucre, conduites dans les départements par des militants dûment estampillés.

«Je me retire modestement, explique le patron de la compagnie internationale André Trigano. Parce qu'il est inacceptable pour moi que la commission nationale d'investiture d'un parti auquel je n'appartiens pas décide de mon rang sur la liste. Je ne suis pas négociable.» Ce passage au marbre d'une commission d'investiture signifie, selon lui, que «l'esprit d'ouverture», que lui avaient vanté l'Aveyronnais Jacques Godfrain et le Toulousain Philippe Douste-Blazy, n'aura pas résisté longtemps à la logique de leur parti. L'équipe toulousaine de la campagne UMP ne se presse en tout cas pas de commenter ce départ.

Il faut dire qu'André Trigano était un peu la cerise sur le gâteau Godfrain. L'UDF François Bayrou l'avait très solennellement invité lors de sa visite à