Ils sont quelques centaines devant la prison de la Santé, à Paris. Là est enfermé depuis mardi dernier l'écrivain italien Cesare Battisti, placé sous écrou extraditionnel. Une grande banderole proclame : «Liberté pour Cesare, contre toutes les extraditions !» Les militants de la CNT tendent un porte-voix au romancier Dan Franck, organisateur de la manifestation : «Nous, écrivains, éditeurs, demandons la libération de Cesare Battisti, nous sommes solidaires de notre compagnon ! Nous pensons qu'il y a une entente objective entre les gouvernements Raffarin et Berlusconi pour qu'il soit rapatrié dans son pays, au mépris de toutes les règles ! Dans son dossier, il n'y a, depuis douze ans, aucun élément nouveau !» A ses côtés, une batterie d'auteurs et d'éditeurs : Régine Desforges, Jean-Marie Laclavetine, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal, Olivier Rubinstein, Gérard Mordillat, Frédéric Fajardie... Philippe Sollers, violent : «Il s'agit d'un déni de justice flagrant ! D'un esprit de vengeance de la part d'un chef d'Etat escroc qui veut se venger d'un révolutionnaire !»
Politiques. Mes de Felice et Terrel reprennent : «Nous sommes ses avocats, merci de ce soutien, à quelques mètres du lieu où Cesare a déjà été détenu il y a treize ans, puis libéré quand une décision de justice a affirmé qu'il ne pouvait être extradé vers l'Italie !» On croise Christophe Girard, adjoint au maire de Paris, avec son écharpe tricolore. Et Krivine (LCR), Mamère et Cochet (Verts), Ralite