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Libération

Chirac et Raffarin plombés par un boulet nommé Juppé

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publié le 17 février 2004 à 23h07

L'embellie aura été de courte durée. Selon le baromètre Louis-Harris-Libération-AOL (1), les cotes de popularité de Jacques Chirac et de Jean-Pierre Raffarin sont à nouveau en baisse. Un mauvais signe pour la majorité, à cinq semaines des régionales et des cantonales. Avec 47 % de bonnes opinions, la cote du chef de l'Etat perd 6 points par rapport à janvier, et celle du Premier ministre retombe à 35 % (-4 points).

Le duo exécutif paye la gestion de l'affaire Juppé. Jacques Chirac, qui est apparu comme le chef d'orchestre de l'opération visant à transformer le maire de Bordeaux en martyr après sa condamnation, est particulièrement visé. Une partie de l'opinion porte sur lui un «soupçon de culpabilité» ­ il était maire de Paris à l'époque des faits reprochés à Juppé ­ et n'a guère apprécié les tentatives de pression sur la justice, explique François Miquet-Marty, directeur des études politiques de Louis-Harris.

Mais Chirac et Raffarin sont surtout sanctionnés pour leur politique. 75 % des interrogés contestent les solutions proposées pour lutter contre le chômage, une progression de 11 points par rapport à janvier. C'est dire si la grande loi de mobilisation pour l'emploi appelée de ses voeux par Chirac n'a pas convaincu. Les mesures envisagées à propos de la Sécu sont désapprouvées par 64 % des Français, et 52 % critiquent celles concernant la justice.

Seule consolation pour la droite, l'opposition ne représente toujours pas une alternative crédible aux yeux de l'opinion. En dé