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Libération

«Subterfuges et magouilles»

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Les Sarkozystes s'irritent du projet d'avancer le congrès de l'UMP en juin.
publié le 17 février 2004 à 23h07

Les projets des chiraquiens d'avancer le congrès de l'UMP initialement prévu en novembre et destiné à élire le futur président du parti font déjà grincer des dents. Les proches de Nicolas Sarkozy ont bien compris qu'il s'agissait d'une opération destinée à dissuader le ministre de l'Intérieur de se présenter à la succession d'Alain Juppé à la tête de l'UMP, et d'y imposer Jean-Pierre Raffarin (Libération d'hier).

Brice Hortefeux, député européen et fidèle lieutenant du locataire de la place Beauvau, a dénoncé hier les «vrais subterfuges, les fausses manoeuvres et les petites magouilles». «Les militants ne se laisseront pas voler leur liberté de vote ; ils veulent choisir leur président, et on ne peut pas leur enlever ça par un tour de passe-passe. Il ne faut pas qu'ils s'amusent trop avec les statuts», a-t-il expliqué à Libération. Et d'ajouter : «Quoi qu'ils fassent, si Nicolas veut y aller, il ira, qu'ils choisissent de fixer la date de l'élection à Pâques, à la Trinité, à Noël ou à la Saint-Valentin.»

Autre mécontent, le député UMP de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan, qui compte briguer la présidence, constate : «C'est la panique à bord. Ils ne savent pas où ils en sont.» Avancer le congrès le plus tôt possible serait, selon lui, une bonne idée, à condition qu'il soit «réellement démocratique». «Depuis dix mois à l'UMP, il n'y a plus de bornes. C'est surréaliste. Le parti est en danger de mort, il est menacé d'explosion. Je réclame un vrai scrutin avec de vrais moyens pour