Il faut toujours une exception pour confirmer la règle. Elle est venue lundi de Rhône-Alpes, où les Verts ont confirmé leur stratégie d'autonomie pour le premier tour des élections régionales de mars. Un nuage vert dans le ciel rose de l'union que les formations de gauche peignent, à petites touches, depuis plusieurs semaines. Et qui vient, fort opportunément, en contrepoint des divisions de la droite. Le PS est à la manoeuvre, François Hollande en tête, avec son concept de «nouvelle alliance» en bandoulière.
«Travailler». Dimanche, Laurent Fabius a relayé dans un entretien à plusieurs quotidiens régionaux les efforts du premier secrétaire. «Le PS est porteur de l'union», a déclaré le numéro 2 socialiste. Chez les Verts, Dominique Voynet s'emploie méthodiquement à pilonner la ligne d'autonomie fixée par son successeur Gilles Lemaire, dont l'élection à la tête du mouvement écologiste ne «pèsera pas dans l'histoire des Verts», déclare-t-elle dans le Monde daté d'aujourd'hui. L'ancienne ministre de l'Environnement y assure que son «avenir est chez les Verts». Mais elle précise «que, pour construire une majorité de gauche en 2007, c'est avec le PS qu'il faut travailler». Au PCF aussi, malgré la candidature autonome de la secrétaire nationale Marie-George Buffet en Ile-de-France, la volonté de donner des signes unitaires est manifeste.
Lundi, la place du Colonel-Fabien a publié un communiqué pour «défendre la recherche et l'innovation», signé par la quasi-totalité des partis de gau