Les allègements de charges promis par Jean-Pierre Raffarin aux restaurateurs, en attendant une éventuelle baisse de TVA, pourraient n'avoir aucun effet sur l'emploi. Même sans aide, ils n'arrivent pas à recruter, pas plus que leurs collègues du bâtiment (lire ci-dessous). Fort de ce constat, le ministre du Travail a lancé, hier à Montpellier (Hérault), un vaste «plan national contre les difficultés de recrutement». But de l'opération : réduire de 100 000 les offres d'emplois non satisfaites.
«C'est un objectif extrêmement volontariste, a commenté pour l'occasion François Fillon sur RTL, mais il n'est pas acceptable que dans notre pays, avec un taux de chômage qui est plus élevé que la moyenne européenne, on ait un taux d'offres d'emplois non satisfaites qui est aussi plus élevé que la moyenne.» Une des premières raisons de ce dysfonctionnement, estime-t-il, est un système de formation souvent «trop cloisonné, peu lisible et complexe. Dès lors, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des sommes consacrées annuellement à la formation professionnelle, qui sont de l'ordre de 22 milliards d'euros».
Coercitif. La loi sur «la formation tout au long de la vie et la démocratie sociale», qui reprend l'accord conclu en septembre par l'ensemble des partenaires sociaux, doit accroître cet effort. Mais ses effets ne se feront sentir que dans quelques années. En attendant, le ministre du Travail veut mobiliser les services de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) et de l'Associatio