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Le SDF Le Pen est-il vraiment à la peine en Paca?

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Le leader FN multiplie les recours en justice contre son inéligibilité, alors que sa motivation à mener la liste semble de plus en plus douteuse.
publié le 21 février 2004 à 23h18

Marseille, correspondance.

Jean-Marie Le Pen victime de la machine administrative, metteur en scène de ses propres turpitudes... ou inquiet d'une défaite prévisible ? Si l'on s'en tient au domaine du visible, c'est la première hypothèse qui l'emporte. Sauf qu'après plus de deux semaines de polémique, certains de ses adversaires commencent à douter de la réelle volonté du leader d'extrême droite de conduire la liste du Front national en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca).

Complément. Vendredi, le préfet de région, Christian Frémont, a certes refusé une nouvelle fois de valider sa candidature aux régionales. Mardi, il avait déjà prévenu Jean-Marie Le Pen qu'«en l'état de son dossier, sa candidature ne peut pas être acceptée». D'où le complément de dossier adressé le lendemain par le FN, qui comportait notamment une quittance de loyer pour le local du FN à Nice, dont le bail est au nom de Jean-Marie Le Pen, et le récépissé définitif d'acceptation de la candidature du leader frontiste aux régionales de 1998. Mais l'envoi de ces pièces n'a pas résolu le problème de domiciliation qui l'empêche de se présenter. Christian Frémont a donc «notifié (vendredi, ndlr) à M. Le Pen [son] refus de lui délivrer le récépissé définitif d'enregistrement de sa candidature». Le préfet justifie que «le local situé 5, rue Trachel à Nice est exclusivement affecté à un autre usage que l'habitation, à savoir des bureaux et l'accueil du public. Bien que personnellement titulaire du bail, M. Le Pen ne peut