Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Les démocrates-chrétiens, les sociaux-démocrates et les libéraux ont déjà leur parti européen. Dans l'ordre, le Parti populaire européen (PPE), le Parti des socialistes européens (PSE) et le Parti européen des libéraux-démocrates et réformateurs (ELDR). Ce week-end à Rome le traité fondateur de la CEE y a été signé , les Verts européens vont, enfin, lancer la création d'un parti (lire ci-contre). Au même moment, l'UDF de François Bayrou rencontre les libéraux-démocrates britanniques et les partisans de Romano Prodi dans la capitale italienne, afin de poser les premiers jalons d'un groupe politique centriste et fédéraliste au sein du Parlement européen. Enfin, en mai, encore une fois à Rome, les communistes de tous les pays de l'Union créeront le Parti des gauches européennes.
Cette effervescence indique-t-elle que l'Europe sera le sujet principal des élections au Parlement européen, en juin ? «Jusqu'à présent, ces élections étaient, pour la France, des présidentielles du pauvre, tout juste un sondage en taille réelle arrivant à mi-mandat», ricane William Abitbol, eurodéputé souverainiste. Autant dire que tout le monde se fichait royalement des enjeux européens. Ce qui est vrai pour la France l'est aussi dans les autres pays européens, à l'exception de la Grande-Bretagne.
Débats. Pour autant, plusieurs facteurs peuvent changer la donne : en France, d'abord, ce sont les régionales qui vont réorganiser le paysage politique. Ensuite, les é