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Libération

«On tenait à donner des signes forts aux eurosceptiques»

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Les 32 formations écologistes s'unissent et fondent le Parti vert européen.
publié le 23 février 2004 à 23h19

Rome de notre correspondant

Costume cravate pour les uns ; tee-shirt ou chemise à carreaux pour d'autres. Dans toute sa diversité, la famille verte européenne a célébré hier son union dans la salle de la mairie de Rome, où fut signé le traité fondateur de la CEE en 1957. Les trente-deux partis écologistes du continent ont officiellement donné naissance au Parti vert européen (PVE). «Cette symbolique n'est pas vraiment dans la tradition des Verts, admettait Isabelle Durant, l'ancienne vice-premier ministre écologiste belge, mais on tenait à donner des signaux forts aux citoyens et aussi aux eurosceptiques.» «Nous sommes le premier parti européen, aucune autre formation n'a osé le faire avant nous, nous avons une démarche d'avance», s'est enflammé Daniel Cohn-Bendit, durant les trois jours du congrès.

Selon Hélène Flautre, l'une des deux têtes de liste des Verts français aux élections pour le Parlement de Strasbourg en juin, «nous sentons qu'il y a une société civile européenne qui se dessine, nous voulons lui offrir une représentation politique». «Nous voulons montrer que l'Europe est un espace autonome et qu'elle ne peut pas être le seul résultat de vingt-cinq politiques nationales», a insisté Cohn-Bendit, qui sera cette fois candidat en Allemagne. A travers la constitution du PVE (qui sera entre autres suivie en mai par la création du Parti des gauches européennes réunissant la famille communiste), les écologistes tentent ainsi d'imposer l'Europe au centre du débat politique.